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Stade de France: toutes les hypothèses ouvertes, y compris la vente

"Toutes les hypothèses sont ouvertes" sur la gestion du Stade de France après 2025, y compris une cession de la part de l'Etat, option privilégiée par un rapport de la Cour des Comptes, a indiqué lundi à l'AFP le ministère des Sports.

Propriétaire du Stade de France, construit en 1998, l'Etat en a confié la gestion et l'exploitation à un consortium formé par Vinci et Bouygues, une concession qui court jusqu'en 2025 et a souvent été jugée défavorable pour l'Etat.

Selon Le Parisien dimanche, un rapport non encore public de la Cour des Comptes préconise de "privilégier la voie de la cession immédiate ou différée, au terme de la concession actuelle, à une structure capitalistique associée aux fédérations sportives" de football (FFF) et de rugby (FFR). 

"Toutes les hypothèses sont ouvertes: des formes de cession, de concession, ou de nouvelle gestion", indique-t-on au ministère des Sports. "La Cour des Comptes dit que toutes les possibilités juridiques d'analyse doivent être ouvertes dans l'intérêt de l'Etat, y compris la cession du stade. Nous allons l'étudier comme toutes les autres options", explique-t-on aussi au cabinet de Roxana Maracineanu.

Le ministère des Sports précise que l'Etat s'apprête à commander une étude sur le sujet pour "disposer d'éléments à l'international", avec des résultats attendus en 2019 ou début 2020.

De 50 à 450 millions 


Sur les 361 millions d'euros qu'avait coûté le Stade de France, construit pour la Coupe du monde de foot 1998, l'Etat avait investi l'équivalent de 191 millions d'euros, le reste venant du consortium Vinci-Bouygues. Mais l'Etat a aussi versé au consortium, année après année, l'équivalent de 115 millions d'euros en guise d'indemnité pour absence de club résident, le "SDF" ne trouvant jamais d'équipe à sa taille, jusqu'à une renégociation plus favorable en 2013.

Au dossier du modèle économique, s'ajoute celui de la rénovation du stade, en vue de la Coupe du monde de rugby 2023 et des Jeux Olympiques de 2024. Dans cette optique, l'Etat a prévu d'investir 50 millions d'euros pour la mise aux normes de l'enceinte.

"Les études disent que le bâtiment est en bon état mais il faut améliorer les hospitalités (loges) et la technologie", indique-t-on au ministère des Sports. "Cette enveloppe (50 M EUR) correspond aux cahiers des charges" de la Coupe du monde de rugby et des JO, ajoute-t-on.

D'après plusieurs sources proches du dossier, le consortium privé a mis sur la table un plan beaucoup plus vaste, "un plan de transformation" à hauteur de 450 millions d'euros, en proposant d'en financer une partie dans le cadre d'une poursuite de la concession.

"Une hypothèse beaucoup trop éloignée des besoins actuels", estime le ministère des Sports.

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